
Syndrome de la maladie des loisirs : Symptômes & Solutions
Le syndrome de la maladie des loisirs, un phénomène paradoxal mais bien réel, touche de nombreuses personnes au moment même où elles devraient se sentir le plus détendues : pendant leurs vacances ou leurs périodes de repos. Vous connaissez ce phénomène ? On travaille dur pendant des semaines, on attend les vacances avec impatience, et on tombe malade dès qu'on pose nos valises. Ce syndrome, également connu sous les noms de "syndrome de relaxation" ou "leisure sickness" en anglais, se manifeste par l'apparition de symptômes physiques tels que rhumes, maux de tête, fatigue intense ou troubles digestifs, précisément lorsque le stress du quotidien s'estompe.

Le Dr Ad Vingerhoets, psychologue à l’Université de Tilburg aux Pays-Bas, a été l’un des pionniers dans l’étude de ce phénomène. Selon ses recherches, publiées dans la revue “Psychotherapy and Psychosomatics” en 2002, ce syndrome toucherait environ 3% de la population active¹. Bien que ce pourcentage puisse sembler faible, il représente un nombre significatif de personnes dont les vacances ou les week-ends sont régulièrement perturbés par des symptômes physiques inattendus.
Quels en sont les causes et mécanismes ?
Le syndrome de la maladie des loisirs est le résultat d’une interaction complexe entre des facteurs physiologiques, psychologiques et environnementaux. Voici les principales causes identifiées par la recherche :
+ Chute du niveau de cortisol
Le stress chronique maintient un niveau élevé de cortisol, souvent appelé “hormone du stress”, dans l’organisme. Lorsque ce stress cesse brusquement, comme au début des vacances, le taux de cortisol chute rapidement. Cette baisse soudaine peut temporairement affaiblir le système immunitaire, le rendant plus vulnérable aux infections. C’est aujourd’hui démontré, il existe un lien étroit entre le stress psychologique et le fonctionnement du système immunitaire.
+ Changement d’environnement
Les vacances impliquent souvent des déplacements, exposant ainsi l’organisme à de nouveaux pathogènes. Un système immunitaire déjà fragilisé par la chute du cortisol peut avoir du mal à faire face à ces nouveaux agents infectieux. Les facteurs environnementaux sont de première importance dans le développement des maladies infectieuses.
+ Fatigue accumulée
Pendant les périodes de travail intense, de nombreuses personnes repoussent leurs limites, accumulant une fatigue considérable. Cette fatigue, masquée par l’adrénaline et le stress du quotidien, se manifeste pleinement lorsque le corps se relâche enfin.
+ Changement de rythme
Le passage brutal d’un rythme de vie structuré à un emploi du temps plus souple peut perturber l’horloge biologique. Ce dérèglement peut affecter divers processus physiologiques, y compris le système immunitaire.
+ Pression psychologique
Paradoxalement, la pression de “devoir se détendre” et profiter pleinement des vacances peut générer un stress supplémentaire, contribuant aux symptômes du syndrome.

Quels sont les symptômes courants ?
Les symptômes les plus fréquemment rapportés dans le cadre du syndrome de la maladie des loisirs incluent :
- Fatigue intense, malgré un sommeil prolongé
- Maux de tête, allant de légers à sévères
- Rhumes ou syndromes grippaux
- Troubles digestifs, tels que nausées ou diarrhées
- Douleurs musculaires et articulaires
- Sensibilité accrue aux infections
- Troubles de l’humeur, irritabilité ou dépression légère
Ces symptômes apparaissent généralement dans les premiers jours de la période de repos et peuvent persister pendant une partie significative des vacances.
Comment prévenir et gérer ces symptômes ?
Bien que le syndrome de la maladie des loisirs puisse sembler inévitable pour certains, plusieurs stratégies peuvent être mises en place pour le prévenir ou en atténuer les effets :
+ Transition progressive
Au lieu de passer brutalement du travail intense aux vacances, il est recommandé de réduire graduellement la charge de travail dans les jours précédant le départ. Cette approche permet une décompression en douceur, réduisant le choc pour l’organisme.
+ Maintien d’une routine
Conserver un certain rythme, même en vacances, peut aider à stabiliser l’horloge biologique. Cela inclut le maintien d’horaires de sommeil réguliers et la pratique d’une activité physique modérée.
+ Soutien nutritionnel
Une alimentation équilibrée, riche en fruits, légumes et protéines maigres, ainsi qu’une bonne hydratation, sont essentielles pour soutenir le système immunitaire.
+ Gestion du stress
La pratique de techniques de relaxation comme la méditation, le yoga ou la respiration profonde peut aider à réguler les niveaux de stress.
+ Planification réaliste
Éviter de surcharger l’emploi du temps des vacances avec trop d’activités. Prévoir des moments de détente et de repos véritable peut réduire le stress lié aux attentes irréalistes.
+ Soutien immunitaire
L’utilisation de compléments alimentaires adaptés, comme des préparations à base de plantes immunostimulantes ou de vitamines, peut aider à renforcer les défenses naturelles de l’organisme avant et pendant les périodes de repos. Notamment, notre produit EVOM BOOSTER ANTI-FATIGUE a été spécifiquement conçu pour combattre la fatigue soutenant ainsi le système immunitaire.
+ Exposition graduelle
Pour ceux qui voyagent, une exposition progressive au nouvel environnement peut aider le système immunitaire à s’adapter plus facilement aux nouveaux pathogènes.
+ Maintien d’une activité intellectuelle légère
Bien que l’objectif soit de se détendre, maintenir une certaine activité intellectuelle, comme la lecture ou des jeux de réflexion, peut aider à éviter un “choc” trop brutal pour le cerveau habitué à une forte stimulation.
Que faire si les symptômes apparaissent ?
Si malgré ces précautions, les symptômes du syndrome de la maladie des loisirs se manifestent, il est important de :
- Accepter la situation sans culpabiliser
- Se reposer suffisamment
- Maintenir une bonne hydratation
- Continuer à pratiquer des activités légères si possible
- Envisager un soutien médical si les symptômes persistent ou s’aggravent
Le syndrome de la maladie des loisirs, bien que frustrant, est un phénomène naturel qui témoigne de l’impact profond du stress sur notre organisme. Il souligne l’importance d’une approche équilibrée de la vie, où travail et repos s’harmonisent plutôt que de s’opposer brutalement. En comprenant ses mécanismes et en adoptant des stratégies préventives, il est possible de réduire son incidence et de profiter pleinement de ses périodes de repos et de vacances.
La recherche continue dans ce domaine promet d’apporter de nouvelles perspectives et solutions pour gérer ce syndrome. En attendant, une approche holistique, combinant gestion du stress, soutien nutritionnel et planification intelligente des périodes de repos, reste la meilleure stratégie pour prévenir et surmonter le syndrome de la maladie des loisirs.
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Références
Vingerhoets, A. J., Van Huijgevoort, M., & Van Heck, G. L. (2002). Leisure sickness: a pilot study on its prevalence, phenomenology, and background. Psychotherapy and psychosomatics, 71(6), 311-317.
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